vendredi 5 août 2011

«My Brother’s Road»

Je porte à votre attention le livre, écrit par Markar Melkonian, frère de Monte Melkonian, qui était terroriste arménien connu.
Certaines personnes déclarent en Arménie et à l’extérieur que ce livre n’existe pas, que c’est une fiction. Néanmoins, il est en vente libre. Pour la première fois le livre a été publié en 2005, ensuite en 2007. A part le frère du terroriste c’est sa femme qui a participé à l’écriture du livre. Dans ce livre ils essaient en vain d’isoler Monte des crimes horribles, qu’il avait commis. Mais les tentatives de protéger Monte et le présenter comme « romantique» et presque «humaniste» ont échoué. Dans cet élan ils soulèvent le voile des crimes abominables d’autres «hommes d’action» et des «héros».
Quelques extraits :
« Quand Monte et quelques hommes de son équipe étaient en train de descendre la pente de neige du village arménien Naghorti en direction de Karadaglu voisin, les villageois arméniens ont commencé à crier après. L’équipe s’est arrêtée et a commencé à discuter avec eux. Les villageois ont expliqué, que l’attaque à Karadaglu déplacerait la guerre à Naghorti. « Allez-vous– en. Nous ne voulons pas de guerre ici». Monte a répondu, qu’il était trop tard pour de tels sentiments, qu’ils étaient déjà en guerre. Ensuite l’auteur parle de l’envahissement de Karadaglu et des soldats d’Arabo et d’Aramo qui ont exterminé les prisonniers parmi lesquels il y avait des femmes et des civils. « Les soldats d’Arabo et d’Aramo ont exposé 38 prisonniers, y compris quelques femmes et d’autres non-combattants dans la fosse à l’extrémité du village. L’un des prisonniers dans la fosse à pris la grenade, cachée dans le pansement de son bras blessé et l’a jetée sous les pieds de son garde, dont une partie de la jambe a été déchirée suite à l’explosion.
Les soldats d’Arabo et d’Aramo voulant venger la mort de leur camarade, péri hier, ont poignardé et fusillé tous les prisonniers jusqu’au derniers. Chram Edo, l’un des cinq combattants de l’ «Equipe patriotique d’Achdarak, les a rejoints aussi, en arrosant quelques soldats blessé d’essence et jetant sur eux les allumettes allumées. Au moment quand Monte s’est approché de la fosse à l’extrémité du village, il n’y avait qu’un amas de restes humains».

Relatif à Khodjaly.
A la page 210, l’auteur écrit, que Khodjaly était protégé par 40 combattants de l’équipe de police et un groupe d’autodéfense de 60 à 200 personnes peu expérimentés. « Dès qu’il (Monte) est arrivé à Khodjaly, en réponse au rapport sur la prise de la ville, il a commencé à réunir  de différents récits sur le massacre, qui a eu lieu peut-être une heure avant son arrivée.
Environ à 11 heures du soir, près de 2000 arméniens armés se sont approchés à travers les hautes herbes vers Khodjaly de trois côtés, obligeant les habitants de se diriger à l’est, dans la partie ouverte. Le matin du 26 février, les refugiés ont atteint le pic d’est et ont commencé à descendre la pente pour chercher le secours en direction d’Agdam azerbaïdjanais, à quelques 6 miles de là. Là, entre les collines, les gens, qui voyaient déjà leur salut, ont été rattrapé par les soldats du Haut Karabakh. « Ils tiraient,  tiraient et tiraient », racontait après Raïcha Aslanova aux anquêteurs de Human Rights Watch. Ensuite les soldats d’Arabo ont sorti leurs poignards des fourreaux et se sont mis à sectionner.
A ce moment, le son du vent était le son unique, qui sifflait à travers l’herbe sèche, du vent trop matinal et faible pour emporter l’odeur nauséabonde des cadavres. Monte est arrivé à Martuni il y a 22 jours et voilà qu’il est déjà passé par deux champs de mort, trempés dans le sang des prisonniers et des civiles non-armés (il s’agit de Karadaglu et Khodjaly) ».
« En novembre 1990, Ketchal (l’un des Arabo) a volé un jeune activiste du Front populaire azerbaïdjanais du village  frontalier. Le jeune azerbaïdjanais, Saïd, a passé un mois attaché au mur à datcha près d’Erévan. A la veille du Nouvel An 1991, Ketchal en commun avec une paire de copains, un officier de la police locale et leur ami Ardag ont amené le prisonnier au sommet d’Eraplure, cimetière sur la colline près d’Erévan. Là, ils ont mis Saïd sur les genoux sous un arbre à côté du tombeau de leur ami, combattant Kharout. Puis Ketchal, le père de trois enfants, s’est mis à égorger Saïd avec un couteau émoussé. Au début Saïd criait, mais quelque temps après le cri est passé au gémissement et au gargouillis. A la fin Ardag, ne pouvant plus longtemps l’entendre, a enfoncé le couteau à la poitrine de  Saïd, en y mettant fin. Ils ont laissé le sang de Saïd s’écouler sur le tombeau de Kharout et ensuite ils sont partis».

De droite à gauche : Markar Melkonian en train de signer son livre «My Brother’s Road: An American’s Fateful Journey to Armenia», Jim Llanas, Mr et Mme Ken et Lisa Melkonian.
De droite à gauche : Markar Melkonian en train de signer son livre «My Brother’s Road: An American’s Fateful Journey to Armenia», Jim Llanas, Mr et Mme Ken et Lisa Melkonian. Les obsèques de Monte Melkonian


Tomas Goltz : « Le livre de l’arménien californien, concernant les actions de son frère à Khodjaly, m’a fait mal». Le journaliste américain connu, Tomas Goltz, spécialiste de Caucase en a parlé à Londres à la manifestation, consacrée au 16eanniversaire de la tragédie de Khodjali.
J’ai commandé ce livre du site internet américain. Après l’avoir reçu je n’ai pas pu y toucher pendant un mois. Mais je l’ai lu. « La voie de mon frère», écrit par un américain d’origine arménien, m’a fait souffrir ». Son auteur, Markar Melkonian, parlait de l’ «héroïsme» de son frère, qui avait dirigé le massacre de Khodjaly. Un homme, qui avait tué tant de personnes innocentes et participé aux actes de terreur contre les diplomates turcs comme membre d’ «Asala», a été élevé au statut du héros, dont le frère était fier », a dit Goltz. Le professeur de l’université de Montana (Etats-Unis), journaliste Tomas Goltz est auteur du livre « Carnet azerbaïdjanais », consacré aux premières années de l’indépendance de l’Azerbaïdjan. Plus tard  il a écrit les ouvrages «Carnet de Tchétchénie » et «Carnet géorgien».
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