Les gens sont prêts à plusieurs démarches pour obtenir le pouvoir et les biens. Et ils sont capables de faire plus pour conserver tout. Ça a toujours été comme cela, ça l’est et sera tant que les gens existent sur la terre.
La pratique démontre : plus un pays est pauvre, plus acharné est la lutte pour le pouvoir et le contrôle des richesses. L’Arménie est l’un de ces pays. Parfois, on a l’impression, que deux derniers présidents de l’Arménie, en particulier Robert Kotcharian et Serges Sarkissian, rivalisent entre eux dans le despotisme et la cruauté. Pour des raisons d’équité il faut dire, que Kotcharian retient le palme de priorité. L’arrivée au pouvoir de Kotcharian commençait par les assassinats et le chantage. Sa présence au pouvoir était suivie également de meurtres et de chantage. Pour assurer son pouvoir, qui au début n’était pas assez forte, Kotcharian a recouru à la méthode de la lutte politique vieille et éprouvée, notamment à la suppression physique de ses adversaires.
Une bonne occasion de neutraliser ses opposants politiques et de renforcer ainsi sa position et le pouvoir du clan de Karabakh est tombée en automne 1999. Le premier-ministre Vazguène Sarkissian et le porte-parole du parlement Karène Demirtchian, les opposants principaux de Robert Kotcharian, ont été tués lors de la réunion du parlement par les terroristes soi-disant, qui auraient agi indépendamment. En examinant plus attentivement les épisodes de la fusillade dans le parlement, on peut remarquer, que les terroristes visaient leurs victimes et tiraient de côtés de Sarkissian et Demirtchian. Autrement dit, leur but était d’enlever le premier et le porte-parole. Mais pour diluer ce cocktail mortel et être plus convaincant il a fallu envoyer dans un autre monde quelques autres hommes politiques. Mais les organisateurs des actes de tels sortes savent bien, que ce n’est qu’une cruauté incompréhensible et insensé au prime abord qui puissent faire croire d’autres, que Naïri Unanian et ses complices agissaient de leur plein gré et non pas sur commande.
Le massacre au parlement trouvait l’issue pour un nombre de problèmes du clan de Karabakh et personnellement pour Robert Kotcharian. Premièrement, ont été supprimés les adversaires essentiels du pouvoir de Kotcharian, deuxièmement, de cette manière Kotcharian a dérogé tous les accords, qui étaient atteints dans le règlement du conflit de Karabakh.
Peu de gens savent, que le jour de terreur, c’est-à-dire le 27 octobre 1999, Strobe Talbott, adjoint au secrétaire d’Etat américain était arrivé de Bakou à Erevan. La prise du parlement a eu lieu juste après le départ de Talbott de Erevan. Il se dirigeait à Tbilissi. Mais, ayant reçu cette nouvelle, il a fait diriger l’avion à Ankara. Ce jour dramatique le premier ministre Vazguène Sarkissian était le dernier avec qui le diplomate américain élevé a eu un rendez-vous.Après la prise du parlement et le massacre sanglant, exécuté par les terroristes, le bâtiment était bouclé de l’armée et d’agents des services spéciaux. Le groupe «Alfa» arrive de Voronej à Erevan pour aider les collègues arméniens.
Les négociations directes étaient menées avec les terroristes, et une chose était assez curieuse, ce qu’ils étaient menés par le président lui-même.
Probablement, Kotcharian craignait confier cette affaire aux autres, parce qu’il avait peur, que les terroristes disent quelque chose qui ne soit pas destiné à l’oreille de quelqu’un d’autre. C’est pourquoi le président a décidé de mener les « négociations » personnellement.
Les terroristes se sont délivrés le lendemain après avoir accompli leur mission. Le 30, Robert Kotcharian a signé l’arrêté pour créer la commission d’enquête sur les événements. Le président nomme comme chef de la commission la personne de confiance en sa personne.
La cérémonie des obsèques des personnes massacrées s’est tenue au Théâtre national de l’opéra et du ballet. Il m’est difficile de juger, si Kotcharian avait choisi ce lieu exprès ou c’était une coïncidence. Mais c’est symbolique, qu’une des scènes finales du spectacle sanglant, joué au parlement soit présentée sur la scène du théâtre national et non pas ailleur.
Je vous rappelle, que pendant la fusillade au parlement à part le premier et le porte-parole ont été tués les vice-speakers Ruben Miroïan et Yuri Bakhchian, le ministre des questions opérationnelles Léonard Petrocian, ainsi que les députés Arménak Arménakian, Guenrik Abramian, Mikael Kotanian.
Aussitôt après l’acte de terreur, les proches et les parents des victimes, ainsi qu’un rang de notables arméniens ont commencé à indiquer directement le président du pays Robert Kotcharian en qualité d’organisateur et de commanditaire du massacre. L’équipe de Kotcharian a essayé de se débarasser de la rafale des accusations lui adressée en inventant une version alternative sur la participation des services spéciaux dans la terreur. Or, personne en Arménie n’a cru ni à cette version, ni à ce que les terroristes procédaient à leur propre initiative.
Comme on s’y attendait, l’enquête n’a rien donné, car elle était sous le contrôle de l’équipe de Kotcharian.
Pour calmer l’opinion publique indignée et fâchée d’une manière quelconque, Kotcharian a sacrifié certaines personnes de son entourage. Notamment, «suivant les témoignages des terroristes » ont été arrêtés le conseiller du président Alexan Aroutunian, député du parlement Moucheg Movsissian et quelques personnes proches de Kotcharian. Quelque temps après ils ont été libérés.
Toutes les tentatives de l’enquête indépendante relatives à ces événements ont été empêchées de la part des autorités.
On peut citer comme exemple le cas du journaliste Vahakn Goukassian qui après la publication des résultats de l’enquête journaliste et suite à la pression des autorités était obligé de s’enfuir de l’Arménie.
Le journaliste a fait savoir qu’il était sous la pression des forces de l’ordre et qu’on lui exigeait de cesser toutes les enquêtes et collecte d’information, concernant les événements d’octobre 1999.
L’irritation du pouvoir était évidente. L’affaire était secrète et un journaliste entreprenait sa propre enquête. Naturellement, ce n’était pas prévu par le projet de Kotcharian. Le guerrier expérimenté n’a pas pensé, qu’un journaliste ose fouiller dans ses affaires indignes.
De temps en temps, la terreur au parlement continue d’être l’objet de l’ordre du jour dans la société arménienne. D’une part, à cause des morts mystérieux qui ont suivi l’acte de terreur. Aussi, le 29 novembre 2000, dans sa cellule est mort Noraïr Eguizarian à la suite du choc électrique (?!). Il passait par l’affaire comme personne livrant les kalachnikovs, utilisés lors de la terreur.
Le 16 avril 2004, Vram Galstian, personne concernée, sous l’enquête, «s’est pendu » dans sa cellule. Pourtant, les défenseurs des droits de l’homme, en examinant la cellule, dans laquelle Galstian s’était pendu, ont découvert, que les pieds du corps pendu sur la grille de la cellule touchaient le sol.
Le mois suivant, le 28 mai 2004, sur l’autoroute Aparan-Erevan Moucheg Movsissian (ancien député), libéré de la prison a eu un accident de voiture. Il est décédé le 18 septembre sans reprendre la conscience.
Le premier septembre 2004, Roza Ovanissian meurt dans un accident de voiture aux Etats-Unis, où elle a déménagé après l’acte de terreur au parlement.
On voit que les assassinats continuaient toujours après l’an 1999. Il est évident que Kotcharian veut au maximum garantir sa sécurité.
Le calcul de Kotcharian est simple. Il ne doit y rester personne qui puisse d’une façon ou d’une autre le lier au massacre dans le parlement, s’il s’éloigne un jour du pouvoir. En même temps, Robert Kotcharian, se souciant du « silence » des témoins et des participants de la terreur, n’a pas réussi à prévoir la menace, venant de ses alliés.
Notamment, du frère de Serges Sargsian ; Kotcharian avait aimablement transmis l’Arménie au dernier. Ainsi, en 2007, Sachik Sarkissian, frère du présent président de l’Arménie, assistant aux funérailles du neveu du célèbre criminel Tevosik, a déclaré en présence des dizaines de personnes : «Nous n’avons pas mis par terre tant de personnes au parlement pour donner le pouvoir aux autres facilement aujourd’hui». Cette déclaration a suscité un grand bruit en Arménie. Les représentants de l’opposition ont demandé d’appeler au parquet et de recueillir les témoignages. Mais aucunes mesures n’ont pas été prises.
Les personnes officielles arméniennes n’ont aucunement réagi à cette déclaration. D’après le journal «Aykakan Jamanak », suite à ces paroles de Sachik Sarkissian « Serges a exilé son frère à l’autre hémisphère, que son souffle ne soit pas présent en Arménie avant la fin des élections et qu’il ne lâche plus quelque chose d’autre. Maintenant il est à Los-Angeles. » Pourtant, Sachik n’a pas pu se tenir sans parler là-bas non plus. Quand on lui a demandé, s’il l’avait vraiment dit, il a répondu : « Mais je ne suis pas un âne pour dire cela… Pourquoi nous devons prendre la responsabilité pour les péchés de Rob? » Sarkissian dit Rob à Robert Kotcharian. Ainsi donc, Sachik, frère du présent président de l’Arménie Serges Sargsian, célèbre dans le monde criminel
a tout mis en place. Il reste seulement à deviner, si Robert Kotcharian va comparaître en justice pour ses crimes ou il s’en tirera impunément avec ces crimes comme avec d’autres.
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