Ateshgah est un temple des adorateurs du feu en Azerbaïdjan, dans la péninsule d’Apsheron, à 30 km du centre de Bakou, situé au bout de la localité Amiradjan du district Sourakhani. Ce musée à ciel ouvert est déclaré monument historique et architectural par le décret du Président de l’Azerbaïdjan.
Ateshgah dans son état moderne a été construit aux XVII-XVIII siècles. Le temple-autel se rapporte à 1810, construit au frais du marchand Kantchanagar. «Ateshgah» signifie «maison du feu», «lieu du feu». Le territoire du temple est connu par le phénomène naturel unique, tel que dégagement du gaz naturel.
Le temple est construit par la communauté indoue, se rapportant à la caste sikhe. Mais l’histoire du Temple est plus ancienne. Le culte du feu à Sourakhani a été repris après le XVe siècle à la suite du développement des relations économiques et culturelles avec l’Inde. Les sources du XVIIe siècle notent les pèlerins d’Inde, arrivés à Bakou au culte du feu. Aux XV-XVII siècles les indous-adorateurs du feu, s’étant trouvés à Apsheron avec les caravanes de marchandises, ont commencé à faire des pèlerinages à Sourakhani.Au cours du XVIII siècle, autour du temple ont été bâtis des caravanes-sérails, des cellules, des chapelles. Il y a des inscriptions gravées sur pierre dans les cellules du monument, exécutées avec des caractères indiennes : davanagari et gumruki. Au début du XIXe siècle le temple avait déjà l’apparence qui nous est parvenue. Bâti dans les traditions de l’architecture locale, Ateshgah unie les traits des autels anciens du feu. C’est une construction pentagonale avec un mur extérieur cranté et le portail d’entrée. Au centre du patio s’élève la rotonde quadrangulaire du temple – autel principal. Une chambre d’hôte est installée au-dessus du portail.
Á proximité du temple-sanctuaire il y a une fosse, actuellement rempli de pierre, où on brulait dans le feu saint les corps des indous décédés. Quelques dizaines d’ermites habitaient à Atashgah, faisaient le culte du feu, menaient une vie ascétique, se martyrisant et en purifiant l’âme. Ils pendaient sur leurs corps de lourdes chaînes, qui pesaient 30kg, se couchaient sur la chaux vive jusqu’à la mortification de quelques parties du corps.
Ils ne travaillaient pas et vivaient des dons des marchands indiens. Les ermites croyaient, que l’âme de l’homme se revivait et revenait sur terre après sa mort. Cela dépendait du karma, de la somme de bonnes ou mauvaises affaires, sous quelle forme il reviendrait: d’un homme connu ou d’un animal.Au milieu du XIXe siècle, la sortie du gaz dans ce lieu avait cessé à cause du déplacement de la terre. Les pèlerins avaient accepté ce fait comme punition des dieux et ont quitté ces lieux. Ateshgah avait existé comme lieu de culte jusqu’en 1880, quand le dernier indou, étant resté seul est revenu en Inde.
En 1975, Ateshgah a été rouvert après les travaux de restauration. En 2007 le temple a été restauré de nouveau.
Á l’ouest de Khinaliq il y a un autre ateshgah de l’Azerbaïdjan, qui est considéré comme très ancien. Il existe la sortie du gaz à 4-5 km de Khinaliq, vers l’ouest.
En outre, le temple avec le même nom se trouvait à Ispahan. Actuellement, étant transformé en musée, il est l’une des curiosités de la ville.
Dans la littérature
Le personnage du roman de Jules Verne Klaudius Bombarnak a décrit Ateshgah comme suit :
«J’aurait voulu visiter le fameux sanctuaire d’Atesh-Gâh ; mais il est à vingt-deux verstes de la ville, et le temps m’eût manqué. Là brule le feu éternel, entretenu depuis des centaines d’années par des prêtres parsis, venus de l’Inde, lesquels ne mangent jamais de nourriture animale. En d’autres pays, ces végétariens seraient simplement traités de légumistes».
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