Encore un groupe d’hommes politiques occidentaux est arrivé au Haut Karabakh sans prévenir la partie azerbaïdjanaise. Il s’agit du nouveau cas de violation de la frontière d’Etat de l’Azerbaïdjan et d’intrusion sur son territoire des citoyens étrangers. Tout simplement, il s’agit d’un crime.
Cette fois-ci, c’étaient les députés de l’Assemblée Nationale Guy Teissier, Jacques Remiller, Georges Colombier et Valérie Boyer, membres de l’«Union pour le mouvement populaire » qui s’étaient distingués.
L’Ambassade d’Azerbaïdjan à Paris a déjà présenté la Note de protestation au MAE de France suite à la visite illégale des députés français aux territoires azerbaïdjanais occupés par l’Arménie. Le premier secrétaire du service de presse du MAE d’Azerbaïdjan Elman Abdullayev en a fait part aux journalistes le 23 août.
« Les membres du Parlement français seront inscrits sur «la liste noire» des personnes, dont l’entrée dans le pays est indésirable suite au non-respect de l’indépendance et de l’intégrité territoriale de l’Azerbaïdjan et la transition de la frontière non-autorisée » a dit E.Abdullayev (Trend).
Selon ses paroles, l’Ambassade d’Azerbaïdjan à Paris s’est adressée avec la Note de protestation au MAE français et a demandé des précisions de la part de l’Assemblée Nationale. «Dans cette lettre Bakou demande des explications compte tenu de la visite de la délégation parlementaire aux territoires occupés azerbaïdjanais. Néanmoins, plusieurs fois La France se prononçait officiellement avec le soutien de l’intégrité territoriale de la République d’Azerbaïdjan, a dit E. Abdullayev.
Il ne suffit pas, que les français soient devenus des agents infiltrés. En plus de cela, ils ont fait les déclarations, qu’on pourrait qualifier comme violation du droit de l’Azerbaïdjan à la protection de son intégrité.
«Est-ce qu’un centenaire après, selon le gré d’un dictateur, les arméniens du Haut Karabakh doivent éprouver des difficultés, vivant sur la terre leur appartenant ? », a commencé son discours du 22 août avec les «parlementaires » de Karabakh le chef de la Commission de l’Assemblée Nationale pour la défense nationale et les forces armées, membre de la fraction du parlement «Union pour le mouvement populaire» Guy Teissier.Ainsi, il résulte des paroles de G.Teissier, que le Haut Karabakh n’est une partie de l’Azerbaïdjan que «selon le gré d’un dictateur», mais ce n’est pas, parce que c’est une région historique de notre pays, dans laquelle pour la première fois on a fait parvenir les arméniens en masse dans la première moitié du XIXe siècle, selon le gré de l’Empire Russe.
«Pourquoi nous devions nous taire et ne pas parler du fait que sur cette terre ont le droit de vivre les personnes, qui sont historiquement liés avec elle par les racines très profondes ? » a poursuivi le député français qui ne devait pas bien comprendre ce qu’il disait.
D’autant plus que, d’après « Arménia today » G.Teissier est arrivé au Haut Karabakh avec ses trois collègues «pour connaître le Haut Karabakh de plus près, et d’avoir une idée plus précise sur le conflit». «En visitant le Haut Karabakh, nous manifestons notre solidarité avec ce pays», a déclaré G.Teissier. Il perd apparemment le sens de réalité puisqu’il parle du pays, que personne n’a encore reconnu et qui n’est qu’un territoire azerbaïdjanais, dont la population locale a été mise dehors et chassée.
Il convient de noter en particulier, que Guy Teissier, dirigeant le groupe de «visiteurs» est le maire des 9e et 10e arrondissements de Marseille, peuplé en grande majorité par les arméniens. Sous l’influence de la diaspora arménienne G.Teissier, en déformant les faits et menant une propagande pro-arménienne sur les territoires azerbaïdjanais occupés, essaie probablement de gagner les voix des électeurs d’origine arménienne à la veille des élections législatives de France en 2012.
Entre autre, d’après ce que les arméniens écrivent, les contacts interparlementaires de France avec le Haut Karabakh sont devenus traditionnels. Depuis quelques dernières années la délégation parlementaire avec le député du Parlement français François Rochbloine en tête avait visité le Haut Karabakh et s’est trouvée sur la « liste noire de l’Azerbaïdjan». Une fois s’étant trouvé au Haut Karabakh, Guy Teissier s’était posé la question : « Que faisons-nous de mauvais, en visitant nos amis ? Nous n’avons pas droit de venir dans ce pays libre et rencontrer librement nos amis ? » Et le secrétaire de l a Commission des relations extérieures du Parlement français s’est rendu personnellement au Haut Karabakh pour exprimer la grande sympathie pour «la lutte de karabakh » et déclarer, que « le peuple du Karabakh a droit de proclamer son indépendance et d’être reconnu de la part de la communauté internationale, comme c’était le cas de Kosovo.
Georges Colombier croit, que pour atteindre le règlement pacifique, il est nécessaire de «ne pas se soumettre et résister à la politique agressive, menée par l’Azerbaïdjan».
A son tour, « le porte parole du parlement» du Haut Karabakh, Ashot Goulian, a remarqué que «le Haut Karabakh apprécie la mission de médiation de la France dans le règlement du conflit de Karabakh et croit, que la France accepte avec compréhension l’aspiration du Karabakh de fonder un état indépendant ».
Dans les cadres de leur «visite» les députés de l’Assemblée Nationale de France ont visité les centres culturels de «Stepanakert», le couvent de Gandzassar.
Il s’avère que le 22 août les intrus français ont été accueillis par le leader des séparatistes de Karabakh Bako Saakian, qui a remercié les députés. «Lors de la rencontre ont été abordées les questions concernant l’état actuel et les perspectives du développement des relations bilatérales. Le président Saakian a noté le rôle important de la France dans la sauvegarde de la paix et de la stabilité dans la région, ayant hautement apprécié son activité en tant que pays coprésident du groupe de Minsk de l’OSCE.
Saakian a souligné la nécessité d’élargir les relations interparlementaires, ayant noté l’intérêt particulier du Karabakh dans cette question. Les parties ont noté également la nécessité d’approfondir la coopération et d’élaborer des programmes concrets dans ce domaine. »
La réponse officielle de la République Française à la Note du MAE de RA n’a pas tardé. « La visite des députés français au Haut Karabakh ne portait pas le caractère officiel, mais était réalisée à l’initiative personnelle d’un groupe de députés », écrit le MAE de France.
«La partie française a officiellement confirmé sa position, d’après laquelle cette visite n’était pas organisée par l’Assemblée Nationale de France, mais à l’initiative personnelle de la Commission de Défense et des forces armées de l’Assemblée Nationale.
«Cela ne vaut pas la peine d’attendre d’autre explication. Cette pratique de visites existait et existera. L’administration de France ne peut qu’exprimer son mécontentement de ces visites », a dit à Trend l’Ambassadeur d’Azerbaïdjan en France Elchin Amirbekov. «Au MAE de France, on a essayé de persuader G.Teissier de renoncer à ces visites. Pourtant il a décidé de partir, car l’issu des élections en dépendait », a ajouté l’ambassadeur en se référant aux représentants du Ministère. «La démarche de G.Teissier ne signifie pas la solidarité avec le Haut Karabakh séparatiste comme il avait expliqué, mais l’importance des voix des arméniens, habitant dans sa circonscription » a- t-il rajouté. D’après les paroles de l’ambassadeur, les personnes officielles ont accepté avec compréhension l’indignation de la partie azerbaïdjanaise.
E.Amirbekov a remarqué : «Nous avons souligné dans la Note diplomatique, qu’une telle démarche n’améliore pas les relations bilatérales avec Paris et nie aux efforts de la France en tant que pays-coprésident du groupe de Minsk de l’OSCE, dirigés au règlement du conflit arméno-azerbaïdjanais. A cette fin, nous attendons, que le MAE français réagisse à cette note au niveau officiel et le représentant officiel du MAE de France exprime à l’une des réunions la position du Paris officiel comme c’était le cas la dernière fois».
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire