lundi 28 novembre 2011

Katherine Deneuve : « En Azerbaïdjan j’ai vu des articles d’artisanat très rares, dont la beauté m’a ravie»


L’interview avec l’actrice mondialement connue, Katherine Deneuve.
C’est votre première visite en Azerbaïdjan. Il serait intéressant d’entendre parler de vos  impressions de notre pays
En Azerbaïdjan, je me sens comme en Orient. Vous accueillez très chaleureusement les hôtes de votre pays. Dans notre région on ne rencontre pas cette attitude depuis longtemps. Et quant à vous, vous avez conservé cette qualité.
Lors de votre visite à Bakou, vous avez vu une série de monuments historiques, des étalons d’art…
—     L’art de votre pays, de votre peuple a une riche histoire. Vous êtes un peuple heureux, puisque vous avez pu maintenir l’art ancien jusqu’à nos jours. En occident, on ne rencontre plus des arts pareils. Ici, j’ai vu les articles d’artisanat très rares, leur beauté m’ ravie.
« Je couvre ma maison de tapis, j’en prends plaisir et je me repose ». Vous montrez un grand intérêt pour les tapis. Vous les collectionnez ?
—     J’avais beaucoup d’intérêt pour le textile encore dans ma jeunesse. J’aimais toujours les accessoires de tissage, la couture, le tricotage et la broderie. Mon intérêt est sans limites et durera jusqu’à la fin de ma vie. Il est difficile d’exprimer ce sentiment, cet amour. Je ne dirais pas que je collectionne, car je m’en sers à la maison. Ils m’entourent tout le temps dans la vie quotidienne. J’ai chez moi le tapis du célèbre peintre suèdois, des tapis français, portugais, marocains. Je m’intéresse beaucoup aux objets anciens d’artisanat. Je me procure d’objets pareils durant mes voyages aux pays orientaux. J’aime bien vos tapis. Je pense, qu’un tapis azerbaïdjanais trouvera sa place méritée parmi tous les autres dans ma maison.
—     Quelle différence avez-vous vu, comme amateur de tapis, entre les échantillons de tapisserie d’autres pays et les nôtres ? Comment appréciez-vous le travail de nos tapissiers ?
—     Chaque école de tapisserie a ses traits et particularités. Les images créées sur les tapis ravissent les gens. Mais vos tapis ont leur particularité. L’essentiel est que vous utilisez les teintures naturelles. Cependant, aujourd’hui, personne n’utilise les procédés de teintures naturelles. Malheureusement, tout le monde se sert de teintures chimiques, alors que le naturel est plus cher que toute chose imitée. Vos tapis sont plus précieux grâce à la conservation de cette tradition.
« Je me suis toujours intéressée aux nouveaux travaux, aux nouveaux peuples et à la nouvelle culture».
Un autre célèbre acteur français, Gérard Dépardieu, avait visité l’Azerbaïdjan avant vous. Il est censé coopérer  avec le Ministère de la Culture et du Tourisme d’Azerbaïdjan, réaliser des projets de films communs. Que répondrez-vous, si vous recevez une proposition pareille ?
—Ce serait intéressant. Pourquoi pas ? Je me suis toujours intéressée aux nouveaux travaux, aux nouveaux peuples et à la nouvelle culture. Gérard Dépardieu est aussi producteur. Il réalise de différents projets intéressants, s’engage dans de bonnes œuvres. Je crois que ses projets, réalisés en commun avec vos artistes réussiront et susciteront un grand intérêt.
Vous avez récemment joué dans le nouveau film, si je ne me trompe pas…
—C’est exacte, j’ai joué dans le film du réalisateur français Christophe Honoré «Les bien-aimés». Il s’agit dans le film du personnage principal Madeleine et sa fille. C’est un film romantique et un peu triste. Il était projeté au festival de Cannes.
Votre activité artistique dure déjà depuis quelques décennies. Et chaque époque a son esprit. Vous travaillez aussi bien avec les réalisateurs du siècle dernier qu’avec ceux de nos jours, qui ont un style différent. Comment arrivez-vous à saisir «le pouls du temps» ?
—Cela dépend des réalisateurs des films, dans lesquels je joue. Un metteur en scène talentueux peut intéresser l’acteur n’importe quand et n’importe où. C’est grâce au réalisateur qu’on peut sentir et vivre tout personnage. Mais toi aussi, tu dois être une personne ouverte et passionnée. Sinon, tu ne pourras pas réussir. C’est pourquoi je peux m’entendre avec les réalisateurs d’aujourd’hui. Quant à la vie, l’homme grandit avec le temps. Parce que, c’est notre vie.
Vous êtes restée dans notre mémoire comme une femme froide du film «Belle de jour». On vous appelle même «reine de neige». Pourtant je vous trouve assez chaleureuse et souriante…
—     (Elle rit). Oui, il y a une grande différence entre les personnages créés par moi dans les films et les images de moi dans ma vie.
Ce serait un péché de ne pas demander à Catherine Deneuve sur le secret de la beauté et l’attractivité. D’où puisez-vous votre énergie et l’amour pour la vie à notre époque ?
—Cela dépend de la personne elle-même. Il est nécessaire, malgré tout de garder le morale élevé. Notamment, on peut obtenir l’énergie et la motivation en échange de la passion pour la vie et le travail. C’est l’amour qui fait la femme belle et attractive. Les hommes ont joué un grand rôle dans ma vie, pour que je reçoive plaisir de la vie. On ne peut pas le nier.
—Á votre avis, qu’est-ce qui rend une femme idéale ?
— La différence entre la femme et l’homme consiste en ce que les femmes devraient être en mesure de faire beaucoup plus et être polyvalente. Dans la vie des femmes il y a plus d’intérêts. Cela change la vie en général, lui donne une teinte différente.
—Parfums, montre, tapis, fleurs… Qu’est-ce que vous aimez encore ?
—Beaucoup de choses : architecture, œuvres d’art…
—Merci.
—Je vous en prie.
L’interview est publié dans le magazine « Tapis azerbaïdjanais ».

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