Le 8 décembre 2011, au Sénat français s’est tenue la conférence sur le sujet « La France —coprésident du groupe de Minsk et le conflit arméno-azerbaïdjanais oublié ».
L’action est organisée par l’Alliance Publique « Communauté azerbaïdjanaise de la région du Haut-Karabakh de la République d’Azerbaïdjan » et l’Ambassade d’ Azerbaïdjan en France.
La participation de plus de cent représentants des milieux académiques, étatiques et commerciaux de la France, du corps diplomatique et des médias indique le grand intérêt pour le problème du conflit dans ce pays.
Nathalie Goulet, membre de la commission pour les questions internationales du Sénat a ouvert la conférence en tant que son modérateur. La sénatrice a exprimé sa reconnaissance à la partie azerbaïdjanaise pour l’initiative opportune et importante de cette action, ayant souligné la nécessité de porter au public français l’information authentique sur le conflit arméno-azerbaïdjanais. La sénatrice a jugé inacceptable de laisser les territoires azerbaïdjanais sous l’occupation arménienne : elle a parlé de ses visites dans la zone du conflit et de nombreuses rencontres avec les personnes azerbaïdjanaises déplacées, dispersées à travers le pays, qui ont souffert de la guerre plus que d’autres.
La position officielle de l’Azerbaïdjan dans la question du règlement du conflit arméno-azerbaïdjanais du Haut-Karabakh a été exposée en détail aux participants de la conférence par l’Ambassadeur d’Azerbaïdjan Eltchin Amirbeyov. Avec cela, il a souligné la grande importance de la présence dans la conférence des représentants de la communauté azerbaïdjanaise du Haut-Karabakh, qui est conformément au mandat de la conférence de Minsk de l’OSCE l’une des parties intéressée du conflit. Il a noté que tout en restant partisan du règlement paisible du conflit, l’Azerbaïdjan estime inacceptable la conservation du statut-quo dans la zone du conflit et envisage le règlement par étape, qui prévoit la liquidation immédiate des conséquences de la phase militaire du conflit comme le seul moyen efficace de parvenir à une paix durable, juste et globale entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Le but final des pourparlers, a continué le diplomate, n’est pas tout simplement la sortie des troupes d’occupation arméniennes des sept régions autour du Haut-Karabakh, mais la restauration de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de la République d’Azerbaïdjan sur tous les territoires occupés, ainsi que le retour sur ces territoires de toutes les personnes azerbaïdjanaises déplacées.
Ayant informé l’auditoire de la fin de sa mission de sept ans en tant que coprésident du groupe de Minsk de la France, l’ambassadeur Bernard Fassier a parlé des efforts de son pays et d’autres coprésidents du Groupe de Minsk de l’OSCE pour l’obtention du progrès par les parties du conflit lors des négociations difficiles. Il a parlé de l’évolution du processus des négociations et des difficultés, avec lesquels les médiateurs et les parties du conflit étaient confrontés dans la tâche d’obtenir des progrès dans ces négociations.
Le député du Milli Medjlis Rovchan Rzayev, le recteur de l’Académie de musique Farkhad Badalbeyli et le politologue, originaire de Khodjali Anar Usubov, qui avaient pris la parole lors de la conférence, ont souligné l’importance de l’organisation régulière des conférences pareilles dans différents pays dans le but de communiquer à la communauté mondiale l’information véridique relative à l’histoire et les conséquences tragiques de l’agression arménienne contre l’ Azerbaïdjan.
Les intervenants ont en même temps parlé de leur volonté et de l’importance d’établir un dialogue constructif régulier entre les communautés azerbaïdjanaise et arménienne du Haut-Karabakh pour atteindre une paix durable dans la région, ayant souligné que leur objectif principal et leur désir est de retourner vers leurs foyers natals et de coexister avec la population locale arménienne au Haut-Karabakh.
On a aussi entendu les rapports de M. Jean-Louis Dumont, député de l’Assemblée Nationale, président du groupe d’amitié France –Azerbaïdjan, de M. Pierre Conesa, chercheur du centre analytique à l’institut des relations internationales et stratégiques et de M. Antoine Constant, historien.
Lors des débats, qui ont eu lieu après les interventions, les intervenants ont répondu aux questions, concernant les différents aspects du problème en question.